Enquête

Les dessins perdus du Haut-Karabakh : sur la trace d’une famille arménienne en exil

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Les portraits au fusain trouvés par notre reporter Pierre Sautreuil dans un village abandonné du Haut-Karabakh.
Les portraits au fusain trouvés par notre reporter Pierre Sautreuil dans un village abandonné du Haut-Karabakh. BRUNO ARBESU
À l’automne 2020, quelques jours après la fin de la guerre perdue par l’Arménie contre l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh, notre reporter Pierre Sautreuil a trouvé quatre portraits au fusain dans un village abandonné de cette région montagneuse du Caucase. Avec l’aide de Thomas Guichard, correspondant de La Croix dans la région, il a enquêté pour découvrir l’histoire derrière ces visages.
Contenu proposé par

Première partie :

Du Haut-Karabakh aux Beaux-Arts de Marseille

J’aimerais donner une image plus nette de Charektar, le jour où j’y ai trouvé les quatre dessins. Il y a plus de deux ans maintenant que j’ai traversé ce village abandonné du Haut-Karabakh, à l’automne 2020, et ma mémoire a effacé les détails. J’en avais consigné certains dans mon carnet. Une maison en feu, les reliefs d’un dernier repas sur une table de jardin : pain, chou, tomates, une bouteille de vodka vide et quelques fruits avalés rapidement par les habitants avant d’incendier leur propre maison.

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